3°- Solidarité et reconnaissance de l'autre. Implication sociale

Ce changement sociétal commence par le respect des valeurs du féminin. Il s’agit d’une remise en cause profonde de la société patriarcale au profit d’une égalité des droits entre les sexes. Il va sans dire que les questions de violences faites aux femmes sont au premier plan des préoccupations de « l’Alkémien ». La baisse de plus de 50 % des faits de violences conjugales, de viols et d'agressions sexuelles sur les femmes aux Etats-Unis ces des 20 dernières années[1] pourrait être une manifestation du courant de fond qui agit actuellement au sein des zélateurs de cette conscience nouvelle. Un fait est certain, l’époque où l’homme était le chef de famille ne fait plus recette. Ce point important d’évolution ne se limite pas aux droits sociaux, ils concernent essentiellement l’équilibre du masculin et du féminin chez chaque individu. L’homme est concerné au premier plan, car il s’autorise sans complexe à intégrer sa part féminine. Cela se traduit chez les pères de la nouvelle génération par une relation plus affective et plus communicante avec leur progéniture. Les relations de couples qui équilibrent leur part de masculin/féminin génèrent de profonds changements dans les modes de consommation. Les soins de beauté s’ouvrent aux hommes et les activités physiques sont investies par les femmes. Un exemple significatif, en 2014, l’armée française comptait 15,4 % de femmes dans ses rangs, soit deux fois plus qu’en 1995[2]. Certains y voient le fruit d’un combat pour les droits, mais on peut aussi en déduire que notre société s’harmonise au niveau des genres.

Pour revenir à l’implication sociétale, on note que notre société marchande n’intègre pas dans ses comptes annuels les actions culturelles, humanitaires ou tout simplement civiques. Seules les transactions facturées par le marché sont comptabilisées. « L’Alkémien » se moque du PIB, sauf si B signifie Bonheur, comme c’est le cas au Bhoutan[3] depuis 1972.

« L’Alkémien » milite pour le multiculturalisme. Il protège les espèces en voie de disparition, défend les opprimés. La France compte actuellement 1 million d’associations loi 1901[4]. Treize millions de bénévoles s’impliquent quotidiennement et 40 % de la population sont membres d’une association[5]. Ce courant prouve que les activités commerciales cèdent peu à peu le pas à des actions sociales ou culturelles. Les activités économiques subissent le contrecoup de ce phénomène. L’économie sociale et solidaire[6] (l’ESS) n’est pas en reste, avec deux millions et demi d’employés en France  ; elle pose les fondations de l’économie du partage qu’on retrouve dans des concepts devenus populaires ou en voie de le devenir.