1°- Besoin de consommer dans le respect général de la terre et des humains 

Pour « l’Alkémien », l’action de consommer est raisonnée et respectueuse. Il agit dans un esprit biogénique. Sans entrer dans un cours complexe d’économie, on peut définir la bioéconomie en quatre segments :

-         L'économie BIOCIDE qui détruit la vie par des méthodes de gestion, de production et de consommation qui tendent à anéantir l'humain et l’environnement.

-         L'économie BIOSTATIQUE qui permet le maintien des systèmes de vie sur terre, mais laisse la condition humaine dans son état initial. Ce qui la voue à une disparition certaine.

-         L'économie BIOACTIVE qui favorise la qualité de vie d'une partie des humains... au détriment de ceux qu'elle exploite. Le colonialisme en est le meilleur exemple.

-         L'économie BIOGENIQUE, forme évoluée, qui permet l'entretien, mais aussi la régénération de la vie. Il s'agit d'une économie juste et équitable pour toutes et tous dans un respect général des 3 règnes (minéral, végétal et animal). C’est l’économie du futur.

 « L’Alkémien » ne cherche plus à posséder à tout prix sa propre voiture. Il est adepte du covoiturage avec le leader mondial www.blablacar.fr et ses 20 millions de clients ; ou il fait usage de l’autopartage déjà présent dans 23 villes françaises. Rien qu’à Paris il existe actuellement 4 000 véhicules en libre-service utilisés 17 000 fois par jour. Compte tenu de l’arrivée imminente des voitures sans conducteurs, on peut déjà parier que les enfants qui sortent actuellement des maternités n’entreront jamais dans une auto-école pour coller un A sur la vitre.

Ce mouvement de fond n’épargne pas le reste de l’économie. Nous avons tous entendu parler de l’américain www.airbnb.fr, leader mondial de la location d’appartements entre particuliers, qui peu à peu grignote les parts de marché hôtelier. Toujours dans le secteur d’activité du couchage, www.couchsurfing.com propose d’adhérer à un réseau de prêteurs de canapés en inter-échanges entre les membres du réseau. C’est aussi une façon de faire du tourisme à moindre frais. Le berlinois ou le londonien qui vous accueille sera heureux de vous faire visiter sa ville. Plus de 5 millions de personnes adhèrent déjà à ce principe communautaire.

Tous les secteurs de l’économie sont en effervescence et en mutation, même les garagistes. Avec le site www.selfgarage.fr vous bénéficiez de l’assistance de professionnels pour faire vos réparations par vous-même. En restant dans le domaine de l’automobile, devenir taxi coûte actuellement 180 000 € pour l’achat d’une licence. Devenir VTC avec www.uber.com ou les autres, ne coûte presque plus rien (même si les normes sociales laissent à désirer). On comprend mieux pourquoi il existe 11 000 VTC en France dont 80 % en Ile de France.

Qu’en est-il de la finance ? Vous avez entendu parler du Compte-Nickel[1]. Cette carte de crédit sans banque a séduit 540 000 clients au rythme de 26 000 comptes ouverts chaque mois. Les 27 000 buralistes font office de centre d’accueil. Sur le marché de la finance alternative, l’argent bancaire n’est pas le seul moyen pour effectuer ses achats. Grâce au réseau www.reciprok.org, on achète et on vend selon un principe de réciprocité d’achat. Une bourse d’échanges anti-crise basée sur la compensation des paiements permet de s’affranchir de la banque. Cela peut prêter à sourire, mais lors du chaos financier de 1999 en Argentine[2], ce sont les sociétés de barter[3] qui assurèrent la transition économique durant plus de trois ans.  Les exemples de ce type sont pléthore.

Même Le journal économique « La Tribune » s’y met, lorsqu’il affirme dans ses colonnes[4] : « Le marché mondial des produits et services partagés devrait croître considérablement de 15 milliards de dollars aujourd'hui à 335 milliards de dollars d'ici 2025, sans nécessiter aucun investissement majeur. La Commission européenne prévoit que le partage peer-to-peer, qui représente un stimulant pour le marché du travail en stagnation, va se transformer en élément perturbateur de l'économie. »

 L’économie de grand papa est en mutation et les consommateurs ont changé. « L’Alkémien » est devenu un « consom-acteur[5] » ! La carte de crédit est pour lui une forme de carte d’électeur, avec laquelle il exprime sa voix quant à l’orientation de ses dépenses et sa consommation s’effectue avec conscience et respect.



[1] Compte-Nickel a été cédé courant avril à la BNP, il faudra être vigilant sur son avenir et son esprit initial

[3] Barter, ou bartering est un mot anglais, désignant l'échange de marchandises entre entreprises.